« Avec l’I-Ron Mix, j’ai gagné 2h de temps chaque jour ! »
« Robot contre pailleuse-distributrice : une ration stable et 2h de gagnées chaque jour »
Avant d’acquérir le robot d’alimentation I-Ron Mix, Frédéric possédait une pailleuse-distributrice. Passer à l’automatisation lui a permis d’ajouter de nouveaux aliments dans sa ration.
« Avant l’arrivée du robot, j’étais en ration luzerne unique, ration sèche, que je distribuais avec ma pailleuse-distributrice. Il fallait donc la charger tous les matins. Ça me prenait quand même beaucoup de temps. Avec le robot, j’ai pu intégrer 3 nouveaux aliments tout en gagnant du temps : l’ensilage de sorgho, l’ensilage de luzerne et l’enrubannage de trèfles. Avec ma pailleuse-distributrice, ça n’aurait quasiment pas été possible car ça m’aurait pris trop de temps pour le faire. Aujourd’hui, j’ai une ration stable, régulière et je gagne 2h par jour. »
Un fonctionnement simple : le robot travaille (presque) tout seul !
L’intégration de ces trois nouveaux aliments a été rendue possible grâce aux quatre stockeurs qui composent avec une mélangeuse stationnaire de 15 m3 et le robot, la « cuisine ». Frédéric nous en dit un peu plus sur le fonctionnement d’une telle installation.
« Je mets différents aliments dans mes stockeurs : deux avec de la luzerne, un avec de l’ensilage de sorgho et un avec de l’enrubannage de trèfles. Ces aliments sont mélangés. Quand le mélange est effectué, la mélangeuse charge le robot qui va distribuer. Le robot est également capable de donner les concentrés en plus de la ration. Tout est automatique, la ration est programmée sur ordinateur. Quand l’heure est arrivée, il démarre et charge tout ce qui est programmé. Le robot distribue cinq concentrés dont deux qui sont dans la ration mélangée. Les trois autres sont distribués en plus, à part de la ration, et ne sont pas mélangés dans le bol. »
Avant de passer le cap et d’investir dans un robot d’alimentation automatisée, l’éleveur avait envisagé d’utiliser la mélangeuse-automotrice de la CUMA. Mais il a vite abandonné l’idée. « Le problème, c’est qu’elle ne rentrait pas dans les bâtiments. J’étais obligé de décharger les tas dehors, puis de les reprendre et de les redistribuer avec ma distributrice. Du coup, niveau gain de temps ce n’était pas intéressant du tout. J’avais une ration plus complète mais ouvrir les bottes etc., c’était trop compliqué. Je l’ai fait pendant 6/8 mois, mais au niveau temps c’était une catastrophe », se souvient Frédéric.
« Un gain de lait annuel de 100 kg par chèvre »
Outre un gain de temps indéniable, il note aussi une augmentation de sa production en lait : « Depuis que j’ai le robot, j’ai retrouvé une alimentation plus régulière et une augmentation de la production. Je suis maintenant à 1030 kg de lait à l’année par chèvre, soit + 100 kg. Je n’ai plus les taux inversés comme je pouvais avoir auparavant. Par exemple vers juin, il y a toujours un ou deux mois où c’est plus compliqué. Là, les taux ont augmenté aussi ».
Une ration mélangée, régulière et stable a également un impact sur la croissance de ses chevrettes : « Avec mes chevrettes, j’ai gagné en Gain Moyen Quotidien (GMQ). À la mise-bas, je me retrouve avec des chevrettes qui sont quasiment à la grosseur adulte. Ce n’est pas le robot qui va distribuer aux chevrettes, mais c’est la mélangeuse qui fait le mélange. Mélange que je vais ensuite distribuer avec ma petite distributrice », raconte Frédéric.
« Ajuster au mieux la ration pour limiter les refus »
Autre avantage selon lui : « Le fait de peser de manière précise permet d’ajuster la ration au mieux. Donc de limiter les refus au maximum. On peut adapter la ration selon la période, la consommation, le stade de lactation etc. On se retrouve avec peu de refus dans la ration ».
Et comment consomme ce robot électrique ? « Au niveau de la consommation, c’est intéressant puisqu’on est à 3€ par jour d’électricité, et une consommation de 20 kW par jour », détaille-t-il.
Une programmation simple qui évolue selon les besoins
Concernant la programmation du robot, pas besoin d’être un as en informatique pour ça. C’est ce qu’explique Frédéric : « La programmation de la ration est relativement simple. C’est sur ordinateur. Je rentre les différents aliments que je veux intégrer à la ration, la quantité, le nombre de chèvres dans le lot et les horaires auxquels je veux qu’elle soit distribuée. Moi, je fais 3 distributions par jour, donc je programme ma mélangeuse selon mes souhaits. Je fais une distribution le matin, une le midi et une le soir. Je programme mes rations selon mes lots. J’ai une ration laitière, si j’ai un lot chevrettes, je fais une ration chevrettes, si les chèvres sont taries, je fais un lot tarissement. Et chaque ration évolue selon mes besoins. Si je veux la faire évoluer tous les jours, je peux ».
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"Quand on arrive à 5h30, le paillage est déjà réalisé par le robot. 5h45 : on commence la traite donc le robot est en pause. Pendant ce temps-là, l'I-Ron Mix commence à préparer son 1er mélange, le temps qu’on traie les lots extérieurs au couloir puisqu’on a des barrières qui l’empêchent de passer. Ça nous permet de nettoyer nos auges, etc., et de tout préparer pour que quand le robot arrive, ce soit prêt. Il commence à distribuer vers 6h30. A 8h/8h15, la distribution de tous les lots est faite. L’avantage qu’il a, c'est que quand il distribue un lot, la deuxième ration commence à se préparer. Il n’y a donc pas de perte de temps. Le temps qu’il distribue, une autre ration est déjà prête. Le robot retourne à la cuisine se charger et hop il est reparti, il n’y a pas de temps mort."
Frédéric Lasne, éleveur de chèvre dans la Vienne
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